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Citation du mois

 

« Un jour, on te dit que reprendre un verre d’alcool ce serait comme aller se baigner sans savoir nager. Quand on sait qu’on va se noyer, on réfléchit. »

 

Jacques Dutronc

 

 

 

MEDICAMENTS PSYCHOACTIFS

Qu’est-ce que c’est ?

Prescrit et utilisé avec discernement, un médicament psychoactif permet d’atténuer ou de faire disparaître une souffrance psychique : anxiété, dépression, troubles délirants, etc. Un médicament psychoactif est prescrit par un médecin. Après examen, celui-ci établit un diagnostic et, s’il l’estime nécessaire, détermine le traitement adapté à l’état de santé du patient. Un grand nombre de personnes demandent à leur médecin des médicaments pour faire face à des troubles provoqués par leurs difficultés quotidiennes. On peut citer les personnes âgées confrontées à la solitude, les personnes soumises à une surcharge de responsabilités, celles exposées au stress ou à un événement éprouvant. Les troubles du sommeil sont un motif fréquent de prescription de médicaments psychotropes. Ces troubles peuvent être transitoires, occasionnels ou devenir chroniques. Dans tous les cas, les prescriptions ont une durée limitée (à un mois) : tout renouvellement donne lieu à une nouvelle consultation.

Effets et dangers

Les effets des médicaments psychoactifs diffèrent selon leur composition chimique, les doses administrées et la sensibilité individuelle du patient.

Associer les médicaments à d’autres substances psychoactives comporte des dangers, d’autant que certaines interactions sont méconnues médicalement. Le mélange avec l’alcool, par exemple, potentialise ou parfois annule les effets des substances absorbées.

Les effets d’un médicament psychoactif diffèrent selon la catégorie à laquelle il appartient :

 

- Tranquillisants ou anxiolytiques.

- Somnifères ou hypnotiques.

- Neuroleptiques ou antipsychotiques.

- Antidépresseurs.

Les Tranquillisants ou Anxiolytiques

Ils diminuent l’angoisse et les manifestations de l’anxiété (insomnie, tension musculaire…). Ils ne sont pas indiqués pour une maladie précise mais pour répondre à un état d’anxiété. Cependant, tout état de ce type ne nécessite pas systématiquement une prescription de ces médicaments. Les tranquillisants les plus prescrits, notamment pour des durées longues, appartiennent à la famille des benzodiazépines, connues pour le risque de dépendance qu’elles entraînent. Les tranquillisants sont parfois utilisés de façon toxicomaniaque, à doses massives ou en association à d’autres produits.

Les Somnifères ou Hypnotiques

Ils sont destinés à provoquer et/ou maintenir le sommeil. De ce fait, ils peuvent diminuer la vigilance. Les somnifères les plus prescrits, notamment pour des durées longues, n’appartiennent pas à la famille des benzodiazépines, mais celles-ci sont encore souvent utilisées en raison de leur efficacité contre l’angoisse. Les somnifères sont parfois utilisés de façon abusive, à doses massives ou en association à d’autres produits notamment l’alcool.

Les Neuroleptiques

Ils relèvent de prescriptions psychiatriques, notamment pour le traitement des psychoses (maladies mentales qui affectent les comportements, le rapport à la réalité et dont le malade ne reconnaît pas toujours le caractère pathologique). Dans le traitement de ces maladies souvent longues, la prise en charge psychologique et sociale du patient doit être associée au traitement médicamenteux. Comme pour tout traitement médical, son interruption est particulièrement déconseillée sans l’avis du médecin.

Les Antidépresseurs

Ils sont prescrits dans le traitement de la dépression dont les symptômes sont notamment : la tristesse, une diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir à vivre, des troubles du sommeil et des troubles alimentaires (perte de l’appétit ou plus rarement boulimie), sensation de fatigue ou perte d’énergie inexpliquées, sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive, diminution de l’aptitude à penser et à se concentrer.

 

Les antidépresseurs peuvent entraîner des effets indésirables : perte de vigilance, somnolence ou excitation.

 

Ces médicaments doivent être réservés aux dépressions diagnostiquées par le médecin et ne peuvent être prescrits pour des difficultés passagères.

 

Ils n’entraînent pas de réelle dépendance physique.Cependant, la diminution de la posologie doit être progressive pour éviter des symptômes comme des nausées ou des sensations vertigineuses en cas d’arrêt brutal.

 

MEDICAMENTS PSYCHOACTIFS ET TOXICOMANIE

 

On distingue trois types de toxicomanies médicamenteuses.

 

- Une escalade médicamenteuse, à l’insu du patient.

 

Les médicaments sont généralement pris suite à une prescription médicale et, face à la persistance des souffrances ou à l’apparition de symptômes nouveaux, l’escalade médicamenteuse s’installe.

 

En effet, la personne cherche toujours le en percevant plus ou moins le bien-fondé de cette demande, prescrit de nouveaux médicaments et/ou augmente la posologie. La situation se complique lorsque le patient fait lui-même ses mélanges, associe les diverses ordonnances d’un ou de plusieurs médecins, sans avoir l’intention ni le sentiment de se “droguer”. Attaché à ses ordonnances, il ne supporte pas que le médecin supprime un ou plusieurs produits et consomme de façon rituelle des quantités considérables de comprimés, gélules, etc.

 

Dans cette conduite, il est difficile de faire la part de la dépendance physique, psychique, de la crainte du symptôme et du désir de médicament.

 

- Une surconsommation médicamenteuse volontaire.

 

Elle concerne les médicaments psychotropes, notamment les opiacés, les barbituriques, les benzodiazépines, mais aussi d’autres médicaments non psychotropes, les associations de différents médicaments n’étant pas rares : la vie de l’usager est centrée sur sa consommation (avec une alternance entre des moments de l’oubli, le sommeil, le consommation contrôlée et des moments de consommation excessive). Les effets recherchés peuvent être soulagement de l’anxiété mais aussi des sensations voluptueuses ou le plaisir de fonctionner dans un “état second”.

 

 

- La consommation médicamenteuse chez les toxicomanes à l’héroïne ou à la cocaïne.

 

Les médicaments psychoactifs (par exemple: héroïne+benzodiazépines) viennent apporter des sensations nouvelles ou moduler les effets sédatifs ou excitants des substances psychoactives consommées par ailleurs. L’association avec l’alcool est fréquente dans le cadre de ces polytoxicomanies.

Les Benzodiazépines

Anxiolytiques ou hypnotiques, elles sont prescrites pour apaiser les manifestations de l’angoisse ou de l’anxiété, pour leurs qualités sédatives et pour faciliter la relaxation musculaire.

 

Elles peuvent entraîner : perte de mémoire des faits récents, baisse de la vigilance, somnolence, diminution des réflexes. Ces troubles rendent dangereuse la conduite d’un véhicule ou l’utilisation d’une machine.

 

Certaines benzodiazépines ont des effets désinhibants pouvant mener à des actes incontrôlés. La prise d’alcool au cours d’un traitement est nocive, celui-ci augmentant l’effet sédatif des produits.

 

L’association des benzodiazépines à des médicaments de substitution de l’héroïne à base de buprénorphine (Subutex®) ou de méthadone expose au risque de dépression respiratoire pouvant provoquer la mort.

 

Les benzodiazépines entraînent une dépendance physique et psychique, favorisée par la durée du traitement, la dose administrée, les antécédents d’autres dépendances et l’association à l’alcool. La dépendance physique et psychique se traduit, à l’arrêt brutal du traitement, par un phénomène de sevrage dont les principaux symptômes de manque sont l’insomnie, les douleurs musculaires, l’anxiété, l’irritabilité et l’agitation.

 

L’arrêt progressif permet d’éviter ces troubles.