Un peu d'Histoire
Rituelles, sacrées ou festives, les consommations d’alcool remontent à l’Antiquité.
Pendant longtemps, l’alcool a également été utilisé comme remède : il servait par exemple d’anesthésique pour soulager les souffrances pendant les campagnes napoléoniennes.
C’est au XVIIIe siècle que l’on commence à évoquer les problèmes liés à la consommation excessive d’alcool. On parle d’“ivrognerie”, puis d’“alcoolisme chronique”, terme employé pour la première fois en 1849 par un clinicien suédois, Magnus Huss, dans un pays qui constituait un vaste champ d’étude, puisqu’à l’époque, les Suédois consommaient… six à sept fois plus d’alcool qu’aujourd’hui !
Après la Première guerre mondiale, on met en garde contre la consommation de boissons distillées (alcools forts), mais on préconise, parfois dès le plus jeune âge, la consommation de vin… Une attitude dictée par l’ignorance réelle de l’époque sur les dangers d’une consommation excessive de vin, et qui, accessoirement, permettait de trouver des débouchés à la production massive des années1920.
C’est après la Seconde guerre mondiale que le vin est pris en compte dans la politique de prévention. Des lois l’interdisent dans les cantines, prohibent la publicité et la vente d’alcool dans les stades, et instituent le principe des boissons pilotes (la limonade, le lait, etc.) proposées à bas prix dans les cafés.
A la fin des années 1960, apparaissent les campagnes gouvernementales, mettant en avant les risques sanitaires et sociaux d’une consommation excessive d’alcool.